La genèse et le déclin du football féminin en Allemagne
Le football est le sport le plus apprécié en Allemagne ! L’Allemagne fait partie des plus grandes nations du football dans le monde. C’est en 1954, lors de la coupe du monde de football masculine remporté par les Allemands que le peuple se découvre une nouvelle passion. Les femmes ne sont pas mises de côté, malgré l’interdiction de la fédération de football dans l’Allemagne de l’Ouest. Dans cet article, découvrez la genèse et le déclin du football féminin allemand et la raison de ce dernier. Peut-être que cela vous permettra de voir le football féminin sous un autre œil et peut-être de tenter votre chance aux paris sportifs sur votre site de jeux de casino en ligne favori.
Le football féminin décolle en Allemagne après la guerre
Cette interdiction dictée par la fédération de football allemande n’a pas empêché les femmes de jouer au football, voire de disputer des compétitions : entre 1950 et 1960 ont eu lieu plus de 150 matchs à l’international joués par des femmes. Il faut cependant attendre 1970 pour que l’interdiction soit retirée, et 1982 pour qu’une véritable équipe féminine soit fondée. À partir de 1989, l’équipe féminine d’Allemagne brûle les étapes et devient rapidement l’une des meilleures équipes du monde : la demi-finale du Championnat d’Europe de 1989 est le premier match télévisé. L’équipe remporte même la finale le 2 juin contre la Norvège avec 4 buts contre 1, devant plus de 22 000 spectateurs présents sur place. En 1991, l’Allemagne se qualifie pour la première finale de la coupe du monde qui a lieu en Chine, après avoir battu l’Angleterre puis l’Italie, la Norvège et enfin le Nigeria.
L’engouement des spectateurs
1991 n’est cependant pas l’apothéose de l’équipe féminine de football allemande : dès les années 2000, Theo Zwanziger prend les commandes de la fédération de football. Ce dernier se donne pour objectif de promouvoir le football féminin. C’est ainsi qu’en 2008, un sixième des licenciés de la fédération de football allemande sont des femmes, soit plus d’un million de licenciées sur 6,6 millions au total.
Les équipes féminines sont de plus en plus suivies par les spectateurs, y compris à la télévision. Par exemple, la Coupe du monde de 2003 a rassemblé, lors de la finale, presque 10,5 millions de téléspectateurs, ce qui représente un tiers de l’audimat. L’équipe nationale allemande, qui a remporté la finale 2-1 face à la Suède, a été accueillie par une dizaine de milliers de fans à Francfort lors de leur retour au pays. Tous les matchs de l’équipe féminine allemande en Allemagne sont retransmis depuis cet événement. La coupe du monde 2007 a été suivie par 9 millions de personnes devant leur télévision.
Le football féminin allemand en déclin
L’équipe féminine d’Allemagne était l’une des meilleures du monde : elle remportait la plupart des coupes et faisait véritablement partie des favorites. Cependant, les choses changent et le football féminin en Allemagne est désormais en déclin. Mais quelles sont les raisons ? La vérité ne réside pas dans un seul problème, mais dans de nombreux facteurs.
Dans un premier temps, les joueuses allemandes semblent se faire dépasser par les autres pays : sont-elles devenues moins bonnes, ou les autres équipes progressent-elles davantage ? On n’a pu voir récemment qu’aucune équipe allemande n’est parvenue à la finale de la Ligue des champions de 2019 : que ce soit durant la demi-finale aller ou retour, le club du FC Bayern a perdu contre le FC Barcelone. C’est ainsi la quatrième fois que l’Allemagne sera absente à la finale de la Ligue des Champions.
Des supporters moins présents
Lors de la demi-finale de la Ligue des Champions, les supporters étaient bien moins présents pour apporter le soutien nécessaire aux joueuses allemandes. Cependant, cela est-il réellement de la faute du club ou des supporters ? Pas vraiment : la demi-finale qui opposait l’Olympique Lyonnais à Chelsea se déroulait dans un stade pouvant accueillir plus de 22 000 spectateurs, alors que le campus du FC Bayern ne pouvait accueillir que 2500 supporters. La chute de la présence des supporters concerne aussi d’autres matches, même internationaux : lors des matches opposants l’Allemagne à l’Espagne (à Erfurt) et au Japon (à Paderborn), on comptait moins de 5000 spectateurs présents. En comparaison, certains matches en Espagne se déroulent devant 60 000 supporters.
Il est possible que le football féminin ait été surconsommé ou qu’il n’arrive tout simplement pas à grignoter quelques parts de marché supplémentaires au football masculin en matière de couverture médiatique. De manière générale, le football féminin est de plus en plus laissé de côté, que ce soit au niveau marketing, au niveau du développement, ou encore au niveau du budget.
Le budget pour cause
Le budget peut être un facteur aggravant le déclin de la popularité du football féminin allemand : par exemple, le budget pour l’équipe féminine du FC Bayern est dérisoire comparé à celui de l’équipe masculine.
Le budget influence aussi la performance des joueuses. On a tous entendu dire que les joueurs de football étaient bien trop payés ! Cela peut être vrai, mais pas pour tout le monde : tandis que certains hommes tentent de rester le plus possible et de jouer un maximum, faisant ainsi grimper leur salaire à un niveau très élevé, les femmes sont malheureusement moins bien payées que les hommes. Leur salaire est au moins 20 fois inférieur à celui des hommes si ce n’est plus, et elles ne peuvent parfois pas s’en contenter pour vivre. À l’instar des hommes, la carrière des femmes nécessite six jours d’entraînement par semaine. Le football occupe ainsi tout leur temps, mais ces jeunes femmes ne peuvent ni travailler à côté ni faire d’études, si elles décident de se focaliser sur le sport. C’est ainsi que de nombreuses joueuses allemandes prennent leur retraite le plus tôt possible afin de retrouver un autre job et avoir plus de stabilité financière.
Des athlètes qui partent
Enfin, il est évident que le cycle de vie joue un rôle dans la baisse de popularité du football féminin en Allemagne. Les joueuses n’échappent pas à des blessures compromettantes. De très bonnes joueuses ont décidé de partir à la retraite, à la suite de blessures. C’est notamment le cas de la joueuse Birgit Prinz qui a raccroché les crampons à 33 ans, et de Nia Künzer, qui s’est arrêtée à 28 ans.